ACCB La Rosière

En décembre prochain, l’Ecrin Blanc d’Odalys construit par le groupe Duval (également propriétaire d’Odalys) ouvrira au-dessus des Cimes Blanches. A l’origine, le projet comportait 234 unités d’hébergement (129 appartements, 65 chambres d’hôtel et 40 logements de saisonniers dont 20 reservés à la commune) avec une population comprise entre 800 et 1 000 personnes.
Durant plusieurs années, avec le soutien de Maître Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’environnement, nous nous sommes battus contre ce projet, initialement porté par la commune de Montvalezan, qui a détruit près de 14 000 m2 de forêt ainsi que des nidifications d’oiseaux protégés.
Malgré une pétition qui a rassemblé plusieurs milliers d’opposants, une enquête d’utilité publique dont 90% des observation étaient défavorables au projet et le soutien d’un grand nombre d’associations de défense de l’environnement (France Nature Environnement, Mountain Wilderness, WWF France, la LPO, Vivre en Tarentaise), un permis de construire a été délivré au groupe Duval.
Dès lors, notre seul moyen d’action, était de trouver des accords avec Duval pour limiter l’impact de cette résidence sur nos chalets. Ce qui fut fait. L’implantation des bâtiments de l’Ecrin Blanc fut reculée de quelques mètres, des accords furent également trouvés pour supprimer certains droits de passage sur notre terrain, aménager, des retours piste de ski et la plantation de végétaux entre nos deux résidences.
Hormis quelques accros minimes vite réglés, et une bonne entente avec les entreprises concernées, les Cimes Blanches n’ont pas trop souffert de ces travaux de construction. Un grave préjudice visuel demeure toutefois pour les propriétaires d’appartements dans les chalets B, C et F dont les façades nord donnent sur l’Ecrin Blanc.
Et à la mi-aôut nous avons, de justesse, fait stopper un chantier d’enrochement qui n’était nullement prévu derrière le chalet C. Cela aurait occulté en partie les fenêtres d’un appartement de ce chalet.
Présent début septembre aux Cimes Blanches, Frédéric Crettaz, président du Conseil syndical et Didier Leclercq, vice-président de l’ACCB,  purent toutefois s’entretenir avec les responsables du chantier et rectifier le tir.
En fait, pour mettre en place un regard, la plate-forme devant la terrasse de l’un de leurs bâtiments avait été réhaussée de près d’un mètre. Cette hauteur supplémentaire de remblais accentuant évidemment la pente vers les « retours ski » en direction des chalets B et C d’un côté et de tout le reste de la résidence de l’autre.
Hors de question d’accepter cela et après échange avec le maître d’œuvre et le responsable de l’entreprise de terrassement, Frédéric Crettaz exigeait que l’épaisseur de remblai soit diminuée des deux côtés. « Nous nous retrouvions sur une quasi piste noire, explique « Frédo ». Avec cette baisse de 60 cm nous revenons grosso modo à l’ancien profil de la piste. Comme nous ne leur avons pas laissé le choix, ils ont accepté notre solution… »
Restera maintenant à suivre l’évolution de ce chantier avec la mise en place d’enrochements, sur le talus nord de ce chemin ainsi qu’au nord du chalet F, le tracé d’un retour ski vers les chalets Est des Cimes Blanches et la re-végétalisation du site.

Ci-dessous les photos de Frédéric Crettaz.